mercredi 29 octobre 2008

deux jours, trois nuits

Tu es venu me chercher.
Deux jours.

Tu m'as eu.

Tu m'auras, mais à mes conditions. Tu es le seul à me faire bander en m'embrassant. Mais le jeu, je te sentais venir. je t'ai tendu les joues avant de te donner mes lèvres.

Je perds mes moyens, mais ma fureur est toujours là.

Je

dimanche 12 octobre 2008

La vie peut parfois être simple, et sympa.

Bonne humeur et soirée en solo en vue. Je cherche un gars, envie de faire jouir un mâle. Ça foire, tant pis pour eux. Le bureau devient froid, la fatigue et la faim arrivent, je rentre. — Game over

Voiture, je — Pile ou face — bifurque de mon trajet "normal" vers le grand parking et ses chiottes. L'église voisine doit accueillir un groupe, il y a des voitures. Merde, y'aura personne ici non plus. Sauf que, en faisant demi-tour, j'aperçois une safrane. Vu la caisse, ce sera quoi, un vieux ?

J'ai le temps et je suis curieux (comme toujours). Un feeling. — Pile ou face — La silhouette que j'apperçois dans l'ombre, place conducteur, me semble virile et pas avachie.

Garé assez loin je m'avance, contourne les voitures vides pour aller vers les chiottes. Je passe près de la bagnole, côté passager. Tenant la porte, je me retourne, regarde avec insistance. — bluff — Il m'a vu, il sait à quoi s'en tenir ! Je rentre, jette un oeil a droite dans la cabine "dames", personne. je me dirige à gauche, côté hommes, laisse la porte ouverte et pisse.

Largement le temps de finir. Il rentrera pas, il doit attendre quelqu'un. Je n'ai même pas vu ce mec... — Game over —

Et la porte métallique s'ouvre, avec son bruit sourd habituel. Le pas est discret, je ne l'entends pas venir dans mon dos. J'attends, rien. Je me rebraguette et jette un oeil : il est coté dames. Il pisse ? Il m'attend ? — roulette russe — Je m'approche.

Arrivé dans son dos, c'est clair : il se branle franchement. Il tourne la tête un instant. Turc. — bonus 100 points — Il se cale au fond de la cabine pour que j'entre. Pas une hésitation. — bingo —

J'adore, depuis longtemps ce trouble : l'espace public qui devient le lieu de la perversion, à peine masqués par la nuit qui tombe. Le renversement du monde, le cerveau qui passe en mode jeu / chasse à l'homme / chasse au plaisir. Je te plais, tu me suis, je fuis, je cède. — cache-cache — Tu me plais, je te choppe, on se fait plaisir. Tu es utile, je t'utilise, je te jette. Et réciproquement.

Mais au-delà. Sur le terrain de jeux, je suis le plus fort. Le plus malin peut-être. Maintenant, je peux me le permettre. Complexes oubliés la plupart du temps, cœur aussi souvent. Tout pour le vice, pour dominer... Etre le centre. Quel que soit le moyen : apparente ou réelle domination, apparente ou réelle soumission, en toute franchise.

Et plus encore : trouver l'innocence (pas la naïve quête de tendresse qui souvent m'agace), forcer la gêne, l'appréhension. Pousser au-delà.

Comme chez ce turc, 35/45 ans, visage chiffonné déjà, un peu de ventre, mais totalement et entièrement viril. Totalement pris par sa propre érection. Je le branle, il me regarde à peine, fixe sa queue. Le tableau est clair, il est venu se faire sucer, allons-y !

Il regarde, il apprécie et déjà commence à se raidir. Sa main esquisse un geste vers mon visage, je comprends que c'est trop bon pour lui... si vite, on fait durer. Je me redresse, le branle encore. Il regarde toujours vers le bas. Sa queue ?

Je me débraguette — innocemment, pour pouvoir me branler. Il me regarde en face, cette fois : Très bas, très vite : "Je suce pas, moi." Un sourire de ma part : "Bah, c'est pas grave".

Mais j'ai compris. Je me rapproche de lui, la queue raide, en le branlant. Il fixe toujours le bas... MA queue. Un peu plus longue que la sienne, plus épaisse, surtout. Je me rapproche encore, je branle nos queues l'un contre l'autre. Il est déjà au-delà de ce qu'il avouera jamais. et ca se voit.

Intérieurement, je ris, j'ai envie de le féliciter d'une tape amicale sur l'épaule quand il tend la main pour me branler. Il ne la lâche plus, même quand moi j'arrête de le branler. Et il évite mon regard, sûrement moqueur. Il a tout cédé, se laisse caresser, y compris le cul. Je frotte ma bite contre la sienne, il me serre, évalue mes biceps, mes cuisses, mes pecs, nous branle tous les deux. Il mouille. Il est toujours face à moi et je glisse ma queue sous ses couilles. Pas besoin de le pénétrer pour sentir qu'il se laisserait faire si j'insistais. Et il le sait, entre mes mains il m'a cédé son intimité.

Je m'agenouille à nouveau pour le sucer, lui demande de me prévenir avant de gicler. Son visage de mâle un peu buriné oscile entre reconnaissance, plaisir et sage obéissance. Sa main brute prend doucement mon menton pour le repousser.

A peine relevé il se fait gicler — trois gouttes — sur les carreaux. Il est repu, si je veux jouir c'est maintenant. Je prends fermement sa nuque, me branle de l'autre main et jette la dose — comme d'hab.

La descente de sexe le cueille sitôt il a fini de me mater. Panique. Je prends tranquillement un kleenex, il est déjà rebraguetté, peureux, ceinturé, contourné, envolé.

Je savoure sa peur, en m'essuyant, ce plaisir qu'il a pris au-delà de sa volonté, en me rhabillant, la chaleur de son corps sans résistance, en écoutant son moteur démarrer.

Excellent pied.