Baby did a bad bad thing
Umpf.
C'est une sensation étrange : j'ai gagné une bataille sur moi-même, je lui ai fait gagner une bataille sur lui. J'ai été à deux doigts de partir. J'ai envie de rester. J'ai gagné une bataille sur lui, il m'a gagné encore une fois.
Dans un demi-sommeil, j'ai trouvé insupportable de (me) laisser pourrir ici, usé. J'ai fini par me lever, et renoué avec une vieille névrose. Ranger le bureau m'a laissé apaisé, mais pas épuisé. Au passage, je me suis pris une claque. Je me suis rendu compte à quel point j'avais laissé traîner les affaires courantes. À quel point, de même, j'ai laissé s'installer trop de non-dits. Trop de jardin secret.
Ranger, physiquement, c'est ranger aussi sa tête, il faut croire. Classer, par sorte, par date. Faire les comptes mentalement des erreurs des uns et des autres. De ses propres erreurs. De ses manquements.
Je me rends compte que j'ai échoué jusqu'ici : je m'étais promis d'apprendre à vivre ma vie, en étant droit à ma manière. Sans blesser celui avec qui je l'ai partagée si longtemps. Je n'ai pas réussi à prendre sur moi pour appeler plutôt qu'attendre qu'on m'appelle. Là, j'ai été faible. Je m'étais promis de le soutenir, de lui ré-apprendre à se voir, à me voir, à nous voir brillants, séduisants au travers des autres. Garder de la légèreté et de l'imprévu. Là encore, j'ai été faible.
J'ai le sentiment de m'être trompé, de l'avoir trompé, en fuyant. Pas dans le sexe sans but, exutoire facile mais qui finalement ne compte pas. Mais en n'étant pas vraiment présent. En acceptant, d'abord, puis en cherchant délibérément ailleurs, de la tendresse, de l'estime. En ne provoquant pas les clash nécessaires.
Je maintiens : en attendant de trouver une raison d'être valable et durable, on n'a pas le droit de ne pas cultiver les occasions d'être heureux. On n'a pas le droit de se priver de sortir, d'être
puéril, d'être vivant. Même s'il faut bousculer celui dont la thérapie semble être le repli sur soi.
Cette voie, ce raisonnement, soutenu par quelques voix, m'a presque conduit à effacer ce blog entièrement. Comme pour effacer le chemin que j'ai suivi ces derniers mois. Pour laver la faute. Tuer dans l'œuf tout risque de découverte a posteriori.
Mais sans naïveté : mon histoire est celle de tant d'autres... Le besoin de mettre à plat est plus fort. Effacer quelques lignes, effacer des tonnes d'historiques sur msn, tuer quelques compte mail, détruire des mails, et enfin oublier quelques contacts de mon portable, tout cela ne changerait rien. Le mensonge existe toujours : je dois accepter de vivre avec.
Sa naïveté, par contre, m'a surpris. Ses bravades au quotidien ne sont que des coups d'épée dans l'eau. Le voir si désarmé m'a ému. Comme au début d'une histoire d'amour : j'ai envie qu'il me découvre, au-delà de ce qu'il pense savoir de moi. Le pousser à faire des choses très inhabituelles. Passer à l'action. Faire et montrer que je fais. Les efforts pour moi et les efforts pour lui. Avoir quelques discussions sérieuses. Advienne ensuite ce que devra.
Reprenons les comptes. Dans ma vie, il y a :
- Mon mari.
- Mon loup, un homme que j'aurais aimé rencontrer dans d'autres circonstances. Un beau "et si" qui m'aura un peu trop tourné la tête. Mais qui se montre un ami fidèle, au-delà de ce que j'aurais cru.
- Mon ange, un homme tendrement amical, ou amicalement tendre. Un frère joueur et câlin.
Ma famille et quelques copains.
... et puis quelques hommes qui voudraient de moi plus que je ne peux et veux leur donner.
À part un sourire.
C'est une sensation étrange : j'ai gagné une bataille sur moi-même, je lui ai fait gagner une bataille sur lui. J'ai été à deux doigts de partir. J'ai envie de rester. J'ai gagné une bataille sur lui, il m'a gagné encore une fois.
Dans un demi-sommeil, j'ai trouvé insupportable de (me) laisser pourrir ici, usé. J'ai fini par me lever, et renoué avec une vieille névrose. Ranger le bureau m'a laissé apaisé, mais pas épuisé. Au passage, je me suis pris une claque. Je me suis rendu compte à quel point j'avais laissé traîner les affaires courantes. À quel point, de même, j'ai laissé s'installer trop de non-dits. Trop de jardin secret.
Ranger, physiquement, c'est ranger aussi sa tête, il faut croire. Classer, par sorte, par date. Faire les comptes mentalement des erreurs des uns et des autres. De ses propres erreurs. De ses manquements.
Je me rends compte que j'ai échoué jusqu'ici : je m'étais promis d'apprendre à vivre ma vie, en étant droit à ma manière. Sans blesser celui avec qui je l'ai partagée si longtemps. Je n'ai pas réussi à prendre sur moi pour appeler plutôt qu'attendre qu'on m'appelle. Là, j'ai été faible. Je m'étais promis de le soutenir, de lui ré-apprendre à se voir, à me voir, à nous voir brillants, séduisants au travers des autres. Garder de la légèreté et de l'imprévu. Là encore, j'ai été faible.
J'ai le sentiment de m'être trompé, de l'avoir trompé, en fuyant. Pas dans le sexe sans but, exutoire facile mais qui finalement ne compte pas. Mais en n'étant pas vraiment présent. En acceptant, d'abord, puis en cherchant délibérément ailleurs, de la tendresse, de l'estime. En ne provoquant pas les clash nécessaires.
Je maintiens : en attendant de trouver une raison d'être valable et durable, on n'a pas le droit de ne pas cultiver les occasions d'être heureux. On n'a pas le droit de se priver de sortir, d'être
puéril, d'être vivant. Même s'il faut bousculer celui dont la thérapie semble être le repli sur soi.
Cette voie, ce raisonnement, soutenu par quelques voix, m'a presque conduit à effacer ce blog entièrement. Comme pour effacer le chemin que j'ai suivi ces derniers mois. Pour laver la faute. Tuer dans l'œuf tout risque de découverte a posteriori.
Mais sans naïveté : mon histoire est celle de tant d'autres... Le besoin de mettre à plat est plus fort. Effacer quelques lignes, effacer des tonnes d'historiques sur msn, tuer quelques compte mail, détruire des mails, et enfin oublier quelques contacts de mon portable, tout cela ne changerait rien. Le mensonge existe toujours : je dois accepter de vivre avec.
Sa naïveté, par contre, m'a surpris. Ses bravades au quotidien ne sont que des coups d'épée dans l'eau. Le voir si désarmé m'a ému. Comme au début d'une histoire d'amour : j'ai envie qu'il me découvre, au-delà de ce qu'il pense savoir de moi. Le pousser à faire des choses très inhabituelles. Passer à l'action. Faire et montrer que je fais. Les efforts pour moi et les efforts pour lui. Avoir quelques discussions sérieuses. Advienne ensuite ce que devra.
Reprenons les comptes. Dans ma vie, il y a :
- Mon mari.
- Mon loup, un homme que j'aurais aimé rencontrer dans d'autres circonstances. Un beau "et si" qui m'aura un peu trop tourné la tête. Mais qui se montre un ami fidèle, au-delà de ce que j'aurais cru.
- Mon ange, un homme tendrement amical, ou amicalement tendre. Un frère joueur et câlin.
Ma famille et quelques copains.
... et puis quelques hommes qui voudraient de moi plus que je ne peux et veux leur donner.
À part un sourire.
3 commentaires:
Ca aurait été dommage d'effacer tout ton blogue, car on a beau dire, ou des fois avoir honte, ça fait quand même un peu parti de toi, du moins tes pensées, l'effacer voudrait dre que tu ne les a jamais pensés.
Se serait dommage. Et puis surtout stupide, car ce n'est pas en effacant toute trace d'adultère ou autres que tu te sens mieux. Bien au contraire d'ailleurs, ça peut t'aider à mettre certain sentiments à plat et mieux les comprendre.
Et pour finir, un sourire c'est djà pas mal tant qu'il est sincère.
"mon histoire est celle de tant d'autres..."
Tu m'étonnes...
Non, sans déconnr, c'est émouvant ce que tu dis. Et ça me touche pas mal.
merci à tous les deux.
J'efface rien, et je continue. Meme si je suis plus "calme" en ce moment.
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