Trésors
Finalement, il y a bien une chose que tu ne comprends pas. Comment as-tu pu oublier en deux mois ? Ah oui, non, pardon, j'ai dit que j'arrêtais de m'adresser directement a toi. Tu t'appelles Jean. (Bien sûr que non, mais ça m'arrange. Et puis, après tout, c'est toi qui as choisi ce pseudo.)
Donc j'ai eu Jean sur msn presque toute la journée. Et au téléphone, en fin d'après-midi. La matinée s'est très bien déroulée : on est restés sur un ton badin, que j'arrive à nouveau à adopter avec toi. J'ai même bien rigolé à notre numéro de duetiste, monté exprès par pour nous deux et pour nous deux. Comme avant. Mais pas de déjeuner ensemble, alors que j'en avais envie.
Certains de ses aspects m'agacent pourtant. Non, tu n'es pas pur et innocent. Tu ne l'étais plus, tu ne l'est pas redevenu miraculeusement par amour. Tu es charmeur, joueur (dans le sens du "gambler" américain, prêt à tout brûler par amour du jeu). Tu as besoin que ta vie soit animée. D'événements, de drames. Quitte à les provoquer. Que tu te surprennes à aimer au-delà du jeu, soit. Que ce soit moi, puis un autre, je peux le comprendre. Mais mettre en avant ta naïveté, j'ai un peu de mal à te croire.*
Quoi qu'il en soit, j'ai enfin pu te montrer la différence de nos pensées, a quel point ce que nous portons dans nos tripes aujourd'hui est incompatible et s'accommode mal du compromis.
Tu disais toujours "Merci Twisted, parce que tu m'as donné beaucoup, et ce que tu m'as donné, tu ne pourras pas le reprendre même si tu le voulais." Je t'ai enfin répondu : "J'aurais aimé que ce soit réciproque".
Tu maintiens, et tu ne comprends pas. Tu ne veux rien m'enlever... Mais il est trop tard, parce que finalement, ce que tu m'as donné, même si ça me faisait profondément du bien, était superficiel. Le feeling a disparu avec nos contacts quotidiens, et ne pourra pas revenir : je ne pourrai pas recevoir tes compliments sans penser "Oui, peut-être mais pas autant que X. Pas assez pour que tu n'ais pas craqué pour lui". Pourrai-je rire franchement avec toi ?
Tu maintiens, que je t'ai donné tellement, et que tu as tellement espéré. Tu me reproches d'avoir trop attendu. D'avoir été trop lent à comprendre. Je t'ai enfin répondu : j'ai sincèrement cru que tu ne quitterais pas Stéphane. J'ai sincèrement cru que tu ne cherchais d'histoire que clandestine, en bonus. Toi de même, nous voilà beaux.
Comme d'habitude, et finalement, c'était une bonne chose entre nous : on sait se parler vraiment. Donner tout le sens de notre pensée en une phrase. Qu'elle fasse mal ou pas. Elles ne sont pas construites pour heurter, et c'est ce qui permet d'aller au-delà. On s'en est lâché dès le premier jour, de ce genre de phrases, parce qu'on ne se devait rien l'un à l'autre. On s'en est livré de belles ce soir encore.
Et de m'expliquer ça, comment ça s'est passé dans ta tête. Qu'en gros tu ne m'as pas trahi. Ce n'est plus ce que je te reproche. J'ai compris à quel point tu me flattais l'ego, et que notre relation n'aurait sans doute pas tenu la durée. (J'essaie de convaincre qui, là?) Et que ce n'est pas ce que je cherche.
C'est plutôt après le destin, que j'en ais, finalement. J'ai essayé de te l'expliquer. Quand toi tu es gorgé d'absolu, je crois plus que fermement qu'il n'y a pas de prince charmant. Je ne veux pas quitter la proie pour l'ombre, parce que la proie est belle et l'ombre, une fois étreinte, est trop souvent décevante.
Mais toucher du doigt quelque chose qui pourrait être... Qu'un homme, et j'entends bien un homme complet : sensibilité, sensualité, cerébralité, s'éveille grâce à moi (c'est toujours toi qui le dis). Le voir partir vivre franchement, gaiement, ce quelque chose, sans se poser de questions, avec un autre... Oui, ça me blesse. Par orgueil, sans doute. Mais aussi et surtout parce que tu ne vois déjà plus où tu me laisses. Un monde de zombies.
Au train où vont les choses, j'aurai rencontré 3 hommes en 12 ans. (Aucune fille, mais c'est ma faute, pas la leur.) Mathématiquement, ça me ferait un être humain intéressant tous les 4 ans. Statistiquement, c'est plus subtil, l'écart type serait entre 1 et 10 ans. 10 ans, entre nous, je crois que je meurs avant.
Je ne comprends pas : comment peut-on ne croiser dans la vraie vie personne d'éveillé, disponible, qui ai un peu de charme, de personnalité ? Je sais qu'ils existent, on les croise parfois sur internet. On les entrevoit, mais chacun est trop préoccupé pour voir vraiment l'autre, peut-être.
Je sais que ça peut paraître d'une prétention énorme, ou d'un dédain sans limite, mais c'est plutôt un ressenti assez consterné... Passé une confidence, un moment drôle ou sensuel, les gens que je croise, tous sexe et sexualités confondus, n'arrivent pas à m'intéresser vraiment, profondément. J'essaie de creuser. Et quand je ne trouve pas le néant absolu (je vais me marier comme maman, j'ai un boulot top et plein de potes trop bien, j'ai fait 50 heures de salle cette semaine et mes biceps vont exploser), je trouve au mieux des névroses gênantes pour établir des relations sérieuses.
Restent quelques exceptions, comme ce pote hétéro, jeune marié, jeune papa... qui n'a pas vraiment de temps a consacrer a des amis. Ok, soit. Comme ce petit couple homo sympa, occupé a chercher de nouveaux amis sans avoir le temps de... les rencontrer réellement plus qu'au coin d'une rue par hasard pour discuter 10 minutes. Une fois tous les six mois. Ok, soit.
Je continuerai d'essayer, même sans y croire vraiment, pour le petit Florent, par exemple, qui a visiblement flashé sur ma pomme, et s'exprime mille fois plus et mieux sur msn que quand je le vois... Même s'il a du mal a prendre la tendresse que j'ai envie de lui donner. Pour voir de quoi il rêve vraiment, derrière ses posters de Mylène**.
Je continuerai d'essayer parce que je ne peux plus croire, qu'après avoir vécu dans la même ville que toi sans t'avoir pendant 5 ans, il n'y ai pas d'autre merveille à découvrir. Tu m'as rendu cette envie, en me la prenant.
Les êtres sont souvent cela, finalement : des trésors trop bien cachés qu'il faut s'acharner à trouver, quelles que soient les apparences.
Donc j'ai eu Jean sur msn presque toute la journée. Et au téléphone, en fin d'après-midi. La matinée s'est très bien déroulée : on est restés sur un ton badin, que j'arrive à nouveau à adopter avec toi. J'ai même bien rigolé à notre numéro de duetiste, monté exprès par pour nous deux et pour nous deux. Comme avant. Mais pas de déjeuner ensemble, alors que j'en avais envie.
Certains de ses aspects m'agacent pourtant. Non, tu n'es pas pur et innocent. Tu ne l'étais plus, tu ne l'est pas redevenu miraculeusement par amour. Tu es charmeur, joueur (dans le sens du "gambler" américain, prêt à tout brûler par amour du jeu). Tu as besoin que ta vie soit animée. D'événements, de drames. Quitte à les provoquer. Que tu te surprennes à aimer au-delà du jeu, soit. Que ce soit moi, puis un autre, je peux le comprendre. Mais mettre en avant ta naïveté, j'ai un peu de mal à te croire.*
Quoi qu'il en soit, j'ai enfin pu te montrer la différence de nos pensées, a quel point ce que nous portons dans nos tripes aujourd'hui est incompatible et s'accommode mal du compromis.
Tu disais toujours "Merci Twisted, parce que tu m'as donné beaucoup, et ce que tu m'as donné, tu ne pourras pas le reprendre même si tu le voulais." Je t'ai enfin répondu : "J'aurais aimé que ce soit réciproque".
Tu maintiens, et tu ne comprends pas. Tu ne veux rien m'enlever... Mais il est trop tard, parce que finalement, ce que tu m'as donné, même si ça me faisait profondément du bien, était superficiel. Le feeling a disparu avec nos contacts quotidiens, et ne pourra pas revenir : je ne pourrai pas recevoir tes compliments sans penser "Oui, peut-être mais pas autant que X. Pas assez pour que tu n'ais pas craqué pour lui". Pourrai-je rire franchement avec toi ?
Tu maintiens, que je t'ai donné tellement, et que tu as tellement espéré. Tu me reproches d'avoir trop attendu. D'avoir été trop lent à comprendre. Je t'ai enfin répondu : j'ai sincèrement cru que tu ne quitterais pas Stéphane. J'ai sincèrement cru que tu ne cherchais d'histoire que clandestine, en bonus. Toi de même, nous voilà beaux.
Comme d'habitude, et finalement, c'était une bonne chose entre nous : on sait se parler vraiment. Donner tout le sens de notre pensée en une phrase. Qu'elle fasse mal ou pas. Elles ne sont pas construites pour heurter, et c'est ce qui permet d'aller au-delà. On s'en est lâché dès le premier jour, de ce genre de phrases, parce qu'on ne se devait rien l'un à l'autre. On s'en est livré de belles ce soir encore.
Et de m'expliquer ça, comment ça s'est passé dans ta tête. Qu'en gros tu ne m'as pas trahi. Ce n'est plus ce que je te reproche. J'ai compris à quel point tu me flattais l'ego, et que notre relation n'aurait sans doute pas tenu la durée. (J'essaie de convaincre qui, là?) Et que ce n'est pas ce que je cherche.
C'est plutôt après le destin, que j'en ais, finalement. J'ai essayé de te l'expliquer. Quand toi tu es gorgé d'absolu, je crois plus que fermement qu'il n'y a pas de prince charmant. Je ne veux pas quitter la proie pour l'ombre, parce que la proie est belle et l'ombre, une fois étreinte, est trop souvent décevante.
Mais toucher du doigt quelque chose qui pourrait être... Qu'un homme, et j'entends bien un homme complet : sensibilité, sensualité, cerébralité, s'éveille grâce à moi (c'est toujours toi qui le dis). Le voir partir vivre franchement, gaiement, ce quelque chose, sans se poser de questions, avec un autre... Oui, ça me blesse. Par orgueil, sans doute. Mais aussi et surtout parce que tu ne vois déjà plus où tu me laisses. Un monde de zombies.
Au train où vont les choses, j'aurai rencontré 3 hommes en 12 ans. (Aucune fille, mais c'est ma faute, pas la leur.) Mathématiquement, ça me ferait un être humain intéressant tous les 4 ans. Statistiquement, c'est plus subtil, l'écart type serait entre 1 et 10 ans. 10 ans, entre nous, je crois que je meurs avant.
Je ne comprends pas : comment peut-on ne croiser dans la vraie vie personne d'éveillé, disponible, qui ai un peu de charme, de personnalité ? Je sais qu'ils existent, on les croise parfois sur internet. On les entrevoit, mais chacun est trop préoccupé pour voir vraiment l'autre, peut-être.
Je sais que ça peut paraître d'une prétention énorme, ou d'un dédain sans limite, mais c'est plutôt un ressenti assez consterné... Passé une confidence, un moment drôle ou sensuel, les gens que je croise, tous sexe et sexualités confondus, n'arrivent pas à m'intéresser vraiment, profondément. J'essaie de creuser. Et quand je ne trouve pas le néant absolu (je vais me marier comme maman, j'ai un boulot top et plein de potes trop bien, j'ai fait 50 heures de salle cette semaine et mes biceps vont exploser), je trouve au mieux des névroses gênantes pour établir des relations sérieuses.
Restent quelques exceptions, comme ce pote hétéro, jeune marié, jeune papa... qui n'a pas vraiment de temps a consacrer a des amis. Ok, soit. Comme ce petit couple homo sympa, occupé a chercher de nouveaux amis sans avoir le temps de... les rencontrer réellement plus qu'au coin d'une rue par hasard pour discuter 10 minutes. Une fois tous les six mois. Ok, soit.
Je continuerai d'essayer, même sans y croire vraiment, pour le petit Florent, par exemple, qui a visiblement flashé sur ma pomme, et s'exprime mille fois plus et mieux sur msn que quand je le vois... Même s'il a du mal a prendre la tendresse que j'ai envie de lui donner. Pour voir de quoi il rêve vraiment, derrière ses posters de Mylène**.
Je continuerai d'essayer parce que je ne peux plus croire, qu'après avoir vécu dans la même ville que toi sans t'avoir pendant 5 ans, il n'y ai pas d'autre merveille à découvrir. Tu m'as rendu cette envie, en me la prenant.
Les êtres sont souvent cela, finalement : des trésors trop bien cachés qu'il faut s'acharner à trouver, quelles que soient les apparences.
* Merde, je n'ai pas pu faire autrement que te parler, Jean...
** Oui, j'avais juré de ne jamais faire de plan avec un mec qui affiche Mylène. Par incompatibilité de moeurs, de sensualité et de sexualité largement constatée, pas par a priori. En l'occurence, rien ne le laissait deviner à l'avance, alors que l'affichage se fait dans les grandes largeurs, et OUI, on peut bander face à un présentoir collector. Et même y retourner.
EDIT : J'ai fait quelques corrections ce matin du 28 juin, mais ma pensée n'est pas encore clairement exprimée sur la fin en particulier. Note trop longue, sans doute, pour que je puisse cerner l'idée...
** Oui, j'avais juré de ne jamais faire de plan avec un mec qui affiche Mylène. Par incompatibilité de moeurs, de sensualité et de sexualité largement constatée, pas par a priori. En l'occurence, rien ne le laissait deviner à l'avance, alors que l'affichage se fait dans les grandes largeurs, et OUI, on peut bander face à un présentoir collector. Et même y retourner.
EDIT : J'ai fait quelques corrections ce matin du 28 juin, mais ma pensée n'est pas encore clairement exprimée sur la fin en particulier. Note trop longue, sans doute, pour que je puisse cerner l'idée...
3 commentaires:
Ouais mais hein les fans de Farmer bein ouais.....D'un coup, ça gache MDR m'enfin, on ne choisit pas toujours les gens sur qui on va craquer m'enfin pour le coup bein....MDRRR
:-) ja savais que ça te ferait rire, ça...
Rien que l'image que j'en ai, bein c'est clair que ... Mais le plus drôle se serait que toi tu sois vraiment et complètement à l'opposé de ce que ton gars est, en même temps, il est peut être très bien et pas du tout féminisé, non pas que les gars qui écoutent du Farmer sont tous follasse nan, il doit yen avoir des biens, m'enfin c'est du genre à pleurer dès qu'il l'a voit en photo ? Wow je suis moqueur MDRR
Désolé.
M’enfin tant que ça colle entre vous, le reste n’a que très peu d’importance.
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